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| Qui ? |
Entre nous, qui n'a pas rêvé de voir un parlement colonisé par de nouveaux visages, de nouvelles compétences -en supposant qu'il y avait des compétences dans l'actuel parlement, hein !- ?
Les partis politiques sont nécessaires dans toute approche démocratique. Sauf que nos partis, tels que nous les connaissons, comportent chacun de son coté un certain nombre de tares. Une majorité d'entre eux, partagent tout de même une principale maladie : celle des Tazkiya (recommandations).
Afin de gagner le droit de se présenter aux élections avec la couleur d'un parti, il faut une Tazkiya. Une sorte de droit de cuissage qui, dit-on, se monnaie dans certains partis.
Si je désirai me présenter aux élections parlementaires -et ce n'est pas le cas-, à cause de la Tazkiya et pour plein d'autres raisons, je me dois de rester sans appartenance politique.
Alors que faire pour servir son pays, en devenant élu de la nation/peuple, au parlement ?
Il reste alors une seule et unique alternative : se présenter en candidat libre, sans appartenance politique.
Ceci est un droit constitutionnel au vu de l'article 30 Alinéa 1 :
"Sont électeurs et éligibles, tous les citoyennes et les citoyens majeurs jouissant de leurs droits civils et politiques."Les conditions d'éligibilité ont été faites à travers une loi organique. A savoir, une loi présentée par le gouvernement au parlement et votée par ce dernier.
Cela a été fait et cette loi comporte des conditions. Des conditions que je qualifierai de surhumaines !
Seule Hercule a subi un sort plus sordide pour accéder au statut de divinité. Moi, je ne veux que voir appliquer cette constitution pour laquelle j'ai voté et voir les jeunes qui ne portent que l’intérêt de leur pays dans leur coeur servir cette nation.
En effet, pour être candidat, il faut réunir la signature de 200 électeurs de votre circonscription : une condition acceptable pour n'avoir que des candidats crédibles. Mais il faut que les signatures soient légalisées.
Il faudrait ainsi donner rendez-vous à chacun des 200 électeurs qui désirent signer, devant une préfecture afin de légaliser la signature.
Il faut y ajouter, 20% des signatures doivent être d'élus locaux ou nationaux (donc 40 élus doivent signer votre demande de candidature).
Ou les trouver puisque ils se font rare dès qu'ils gagnent des élections et puis, qui voudrait signer ce document pour un concurrent potentiel ?
Pire encore, si vous habitez une zone rurale, allez trouver ce nombre.
Maintenant, si on veut utiliser le levier de la liste nationale qui permet aux jeunes d'avoir un quota de sièges au niveau du parlement, alors là, je vous demande de bien tenir vos têtes et bien vous concentrer :
Les conditions : Il faut une liste de signatures légalisées de 500 élus -signature des électeurs à la poubelle-, locaux ou nationaux d'au moins la moitié des régions du Maroc (Il y a 16 régions). Ajoutons y qu'il faut un minimum de 5% de signatures dans chaque région.
Vous avez compris quelque chose ?
Je crois qu'il fallait y ajouter : Ajoutez à cela le lait d'un oiseau, le venin d'un scorpion divorcé et la plume d'un hibou myope.
De mon coté, je défie quiconque de pouvoir réaliser ces travaux d'Hercule.
L'état et les partis, à travers le parlement ont subtilisé une partie de notre constitution en mettant en place des conditions IMPOSSIBLES à réaliser pour pouvoir se présenter aux élections.
Une constitution pour laquelle j'ai voté et on était plusieurs à proposer nos visions lors de sa rédaction.
A savoir que pour se porter candidat aux Élections pour le POSTE de PRÉSIDENT de la république française, il faut... 500 parrainages (signatures) d'élus français !
Et nous, pour se présenter aux élections du parlement Marocain, il nous faut autant ? Aw ? Makat7achmouch ?
Qui voudrait bien les poursuivre devant le conseil constitutionnel ? Ah oui, tiens, pourrait-il s'en saisir de manière spontanée, car moi, je suis fatigué ?
Et je peux vous assurez que cela ne présage rien de bon.