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dimanche 11 septembre 2011

Le quota féminin : Un moyen pour un parlement et un état moins corrompu au Maroc.

Le quota féminin : un moyen pour combattre la corruption ?

Qui n'a pas rêvé d'un parlement ou d'un état Marocain plus juste, plus équitable et surtout moins corrompu ?

Pour atteindre ce but, il y a différents outils qui ont déjà été testé dans différents modèles de gouvernance.


Et avec le peu de temps qui reste pour l'élaboration du nouveau code électoral et les élections, il faut faire vite (même si faire vite peut mener au fiasco) et miser sur des modèles qui ont bien réussi dans le monde.

Durant ces dernières semaines, et surtout durant ces derniers jours, un débat prend place au Maroc -enfin ?- : celui d'un quota féminin et jeunes dans les listes électorales. (N.B : je ne traiterai ici que le sujet du quota féminin).

Faut-il ou non faire cette discrimination positive en faveur des femmes et des jeunes ? Une question fondamentale pour savoir si cette pratique va mener à ce BUT : un parlement et un état Marocain moins corrompu et plus juste.

Je ne suis pas plus féministe qu'un Don Juan, mais ce qui m'importe (dans un premier temps), c'est ce but et je crois que l'on devrait mettre tous les moyens pour l'atteindre.

Le quota féminin dans les listes électorales, une pratique démocratique ou pas ?


Certains se sont demandé si la discrimination positive -ou quota- envers les femmes est... démocratique.

L'une de ces personnes est l'éditorialiste du journal les Echos, Samir Chaouki, qui a écrit dans son édito du vendredi 9 septembre : "recourir à un quota féminin au Parlement est tout simplement ridicule." et avec un titre assez poignant : "Le QUOTA DE LA HONTE."

Pour Chaouqi, le quota est anti-démocratique.

Et je dirai, à première vue, le quota parait non démocratique... dans l'absolu : il favorise une partie des candidats aux élections par rapport à une autre partie et ça détruit le principe premier de la démocratie, à savoir l'égalité des chances.

Sauf que le quota féminin trouve toute sa justification -momentanément- dans une culture patriarcale pour rétablir ce même principe : l'égalité des chances.

Le quota féminin, un moyen pour rétablir l'ordre dans l'égalité des chances et surtout un état avec moins de corruption.


Au Maroc, avec une culture patriarcale prédominante, il y a probablement -puisque je n'ai trouvé aucune étude qui le démontre- une discrimination négative envers la femme dans les postes de responsabilité. CQFD : Les hommes sont favorisés -culturellement- par rapport aux femmes.

La culture défavorise la femme et si on délimitait un quota féminin, serions-nous juste entrain de remettre de l'ordre pour rétablir cet idéal qu'est l'égalité des chances entre les genres ?

Pour moi, la réponse est Oui.

En plus, il y a un argument de taille en faveur d'un quota féminin, c'est le but lui-même que j'ai cité plus haut : un état/parlement marocain avec moins de corruption.

D'ailleurs, des études très sérieuses ont prouvé que les femmes sont moins corrompues et corruptibles que les hommes.

Mieux que ça, une étude parmi tant d'autres, publiée par la banque mondiale a montré que si le taux des femmes dans le parlement augmente le taux de la corruption se réduit de manière parallèle.

Et il n y a pas photo. Il est d'une nécessité vitale, aujourd'hui plus que demain, de mettre en place un quota féminin pour contrer cette corruption.

Une corruption qui trouble tout le jeu démocratique.

Alors, pour la démocratie et surtout pour un pays avec une meilleure gouvernance, il nous faut une réelle discrimination positive féminine.