Dans le tribunal ou des avocats scandaient des slogans de soutien pour Nini dans la salle, dans sa ville natale, ou des centaines se sont attroupés devant la maison familiale de ses parents.
Tout ce monde sort demander la liberté d'un journaliste, chroniqueur le plus lu au Maroc et en 2011 !
Je devrais avoir honte de le dire, mais oui, au Maroc, mon pays, on met encore des journalistes en Prison.
Alors que notre pays avançait à pas de géants dans la liberté d'expression, aujourd'hui, le Maroc est comparé au régime syrien par le comité international de protection de journalistes.
Cela si on ne s'intéresse qu'à l'image du pays, car on sait bien que c'est ce qui prime le plus pour certains officiels : comment les puissances occidentales vont nous mettre un bonnet d'âne ou un bon point.
Le discours des droits de l'Homme, de la démocratie qui ne peut exister sans un journalisme libre, tout cela ce n'est que du Pipi de chat pour ceux qui ont décidé de mettre des journalistes derrières les barreaux.
La prison a été inventé pour protéger la société des criminels. Alors, Nini est devenu un danger pour qui ?
Un danger pour ces centaines de personnalités qu'il a cité dans des affaires douteuses, des officiels qui sont accusés de détournements de deniers publics, des organismes qui abusent à l'infini des Marocains...
Mais aussi, un danger pour nos valeureux éditorialistes, donneurs de leçons à outrance alors qu'ils n'ont pas daigné montrer l'once d'un soutien envers leur confrère ! Serait-ce un excès de jalousie envers un journaliste qui a réussi mélangé avec une vengeance contre ce populiste ex-immigré clandestin ?
Certes, Nini a des écrits polémiques, populistes mais cela justifie-il que ses confrères ne le soutiennent pas ?
Je ne vais pas critiquer que ces autres car moi même je me dois de présenter des excuses : j'étais parti comme un ptit enfant heureux de ce qui se passait dans son pays, faire les louanges de la liberté d'expression au Maroc sur une chaîne française (France 24).
La vidéo sur Youtube a été visionné plus de 70.000 fois. Mes excuses : je n'ai pas failli à ma fâcheuse habitude de réagir trop vite et je me dis : J'ai eu tout ce beau monde, y compris moi-même !
Un jour viendra ou on aura une vraie presse, une vraie liberté d'expression, une vraie démocratie, mais d'ici-là, contentons-nous de ce que nous avons ou faisons ce que nous savons bien faire : Le je-m'en-foutisme Ou diha f ssou9 rassék !