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dimanche 23 janvier 2011
Wikileaks. Algérie : Réélection de Bouteflika en 2009 : Une mascarade et une fraude massive.
Wikileaks : Algérie. Wikileaks vient de frapper encore, cette fois-ci c'est la réélection du président Algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui a fait l'objet d'un câble issu de l'ambassade américaine d'Alger.
Ce câble rapporte que la réélection de Bouteflika, qui n'était une surprise pour personne, avait la forme d'une élection à la "brejnevienne" -en référence à Brejnev, l'ex président de l'URSS-.
Le taux de participation officiel à ces élections était un "record" de 74% alors que les partis d'opposition parlent d'un taux réel de participation entre 18 et 55%. D'autres observateurs parlent d'un taux réel entre 25 et 30%.
Que Bouteflika gagne les élections avec un 90,24% n'a pas choqué autant que les manipulations pour gonfler les taux de participation.
En effet, le câble wikileaks parle de la presse pro-Gouvernementale qui a utilisé des photos de "foules devant les bureaux de vote" -entre autres, sur le Quotidien El Moudjahid décrit comme étant Quotidien du régime Algérien-.
Une foule qui semblait avoir froid sur les photos alors que la journée des élections était une journée ensoleillé ce qui suggère -selon le document- que la presse Algérienne s'est adonné à de la manipulation en publiant des photos d'archive.
Le parti RCD d'opposition a fait savoir que le régime avait déplacé des centaines de policiers en civil pour mettre en scène des bureaux de vote remplis d'électeurs.
D'autres Algériens ont été déplacés aux bureaux de vote, en promesse de l'obtention d'un passeport si ils effectuaient un vote.
A la fermeture des bureaux de vote, le personnel ayant encadré l'opération s'est vu obliger de signer des rapports qui parlent de chiffres gonflés de participation avec des noms qui n'ont jamais existé.
Le câble rapporte aussi que la gestion de la période pré-électorale ainsi que le jour des élections qui avait démontré qu'il y a une stratégie soigneusement orchestrée pour contrôler l'issu des élections à travers des procédures très complexes.
Tout cela pour donner un faux semblant de transparence.
Le représentant et observateur des Nations unis relate aussi les différentes pressions exercé par le régime Bouteflika pour qu'il ne transmette pas ses observations aux ambassades et autres organismes non-gouvernementaux présents sur place.
Il rapporte aussi qu'il ne pouvait commenter publiquement ces élections et que c'était une manœuvre contre-productive.
Le rapport conclut que l'Algérie est bien "assise sur un volcan".
Cliquer ici pour retrouver le document Wikileaks en Intégralité.