On le savait depuis longtemps : le régime algérien négocie le soutien au Polisario en utilisant la pression du prix du gaz algérien.
Maintenant, cela a été confirmé à travers un câble wikileaks cité par Ignacio Cembrero dans sa chronique sur Elpais et dont voici un extrait :
¶4. (C) The Spanish host was not happy. For Spain, the Sahara is now a hot domestic political issue. Last week, in the joint declaration of the Zapatero visit, they had agreed to a statement cautiously praising the Moroccan proposals as a basis for progress. The Algerians then raised the price of gas exports to Spain by a hefty amount described in the press as 20 percent. ( Comment: This move, possibly worth hundreds of millions of dollars, may have been in the cards anyway. End comment.)Le président Algérien Bouteflika a mis la pression sur le gouvernement socialiste de Zapatero qui soutient le plan Marocain de large autonomie du Sahara. En mars 2007, Bouteflika a ainsi décidé d'augmenter le prix du gaz algérien exporté en Espagne de 20%.
Bouteflika a aussi décrit la position du parti socialiste espagnol sur le conflit du Sahara comme étant "malhonnête".
"Malhonnête", un adjectif qui s'applique surtout sur l'envie du régime algérien de maintenir ce conflit du Sahara occidental afin d'assouvir son désir d'hégémonie sur la région de nord-Afrique.
Bouteflika qui sait bien que le référendum d'auto-détermination du Sahara ne pourra jamais être réalisé puisque le Polisario et le Maroc ne se sont jamais mis d'accord sur qui a le droit ou non de voter dans ce référendum.
Mais Bouteflika persiste et signe en réclamant toujours la tenue d'un référendum irréalisable et donc de prolonger le conflit.
Mr Bouteflika, dans une envie de sortir gagnant du guêpier du Sahara, oublie que le Sahara n'est pas un territoire qui existe exclusivement au Maroc mais qui s'étend aussi bien en Algérie et au Mali.
La légitimité de la création d'un état Sahraoui ne serait logique et honnête que si l'Algérie tolère aussi que cet état Sahraoui règne sur toutes les terres du Sahara, y compris celles sous drapeau algérien.
La malhonnêteté de Bouteflika est historiquement prouvée : Selon des documents déclassifiés de la CIA, en 1975, lorsque Bouteflika était encore ministre des Affaires étrangères, il avait entretenu des relations très étroites avec des juges de la cour internationale de Justice qui statuaient sur le Sahara.
Cette manipulation algérienne s'est étendu vers les 29 pays (et non 81 comme le prétendent les algériens) qui reconnaissent le régime Polisario.
Il est clair qu'avec la pression du gaz ou de l'argent du gaz, la reconnaissance du régime polisario par certains pays à régimes socialistes totalitaires, tel que la Corée du Nord ou Cuba, se monnaie à prix de gaz du peuple algérien. (A noter qu'aucun pays occidental ne reconnait l'existence de la république sahraouie.)
Pendant ce temps-là, le peuple algérien et marocain, dont une partie meurt sur les embarcations de fortune en destination de l'Europe, auraient pu vivre dans un eldorado de paix et de développement nommé le Grand Maghreb.
La malhonnêteté de Bouteflika ne nous interdira pas de rêver !