Des centaines de manifestants ont quitté Laayoune pour s'installer dans un campement hors de la ville qu'ils ont baptisé "Agdaym Izik".
Ils protestent contre la pauvreté et le chômage à Laayoune. Pour les organisateurs et les différents témoignages diffusés sur le net (comme cette vidéo ci-dessus), leurs requêtes n'ont rien du séparatisme.
C'est une requête purement sociale comme l'a bien souligné Ignacio Cembrero sur Elpais. Ce journaliste avait aussi signalé que le Polisario essaie de "capitaliser" sur cet évènement purement social.
Le problème du Sahara est un problème social avant toute chose. En garantissant un accès au développement des populations du sud du Maroc, on pourra en finir une fois pour toute.
C'est cela que le Maroc devrait combatte avant tout : la pauvreté et l'injustice.
Même si nous ne le faisons pas pour le bien-être de nos frères et soeurs, faisons le pour ne pas laisser le Polisario en profiter.
Les forces de l'ordre ont bien agi en laissant libre accès à ce campement. Il faudrait maintenant une réelle volonté politique pour développer la région de Laayoune.
Contrairement à Dakhla, qui deviendra dans quelques années, la première ville alimentée totalement par l'énergie éolienne et ou les responsables ont fait un travail extra-ordinaire de développement, Laayoune reste une grande ville ou le chômage règne parmi les populations locales (natifs ou non de Laayoune).
Parfois, entassés par milliers dans des bidons-villes, ce qui en fait l'un des endroits les plus actifs en matière de séparatisme.
Il est vrai que sans la menace armée du Polisario et même de l'Algérie, le Maroc serait moins enclin à dépenser le peu d'argent qu'il a dans l'achat d'armes.
Le coût du conflit du Sahara, alimenté par le régime algérien, a été estimé par des économistes par une perte de 2 points de croissance du PIB au Maroc et autant pour le Maghreb.
Si nous voulons tous en finir avec la pauvreté, le chômage, l'injustice, il faudrait finir avec le problème du Sahara. Et pour cela, il n y a qu'une seule arme qui prévale : le Développement.
Comment soutenir alors ces Marocains qui manifestent pour une vie décente ?
1- En leur apportant notre soutien moral.
2- En jeunes entrepreneurs, nous avons tout intérêt à aller créer l'initiative au Sahara : Un terrain ou il y a tout à faire.
Une terre aussi aride que celle du Sahara devient fertile avec un savoir et une technologie extra-ordinaire. A Dakhla (à Taourta), des centaines de hectares de désert sont devenus des terrains ou poussent tomates, melons... Ou travaillent des centaines d'hommes et femmes en toute dignité.
3- En combattant l'injustice qui fait que des "rentiers" profitent de ce conflit pour s'enrichir en bafouant l’intérêt de la population locale.
Pour finir, nos grands parents ont combattu l'occupant par l'arme et la volonté. Nous nous devons de continuer le combat, mais cette fois-ci avec l'arme du développement.
Car il n y aura jamais de paix sans développement.
