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lundi 28 juin 2010

Mustapha Ramid, président du Groupe Parlementaire du PJD démissionne.


Mustapha Ramid, président du Groupe parlementaire du Parti Justice et développement (PJD) a déposé sa démission de son poste parlementaire vendredi dernier. Ramid est aussi membre du conseil national du PJD.

Selon plusieurs médias, Ramid aurait entrepris son action pour "dénoncer le manque de pouvoir du parlement marocain".

C'est la première fois qu'un chef d'un groupe parlementaire démissionne : Une sorte de pavée dans la marre pour dénoncer une réalité qui est en contradiction avec la constitution Marocaine.

En effet, on a pu voir à plusieurs reprises l'handicape du Parlement Marocain (avec ses deux chambres) de réaliser des modifications dans des projets de loi aussi importantes que celle de la loi de finances par exemple.

Il n y a pas si longtemps, le gouvernement marocain a refusé de modifier la loi de finances 2008 en faisant sortir la carte de l'article 51 de la constitution. Un article contraire au bon sens même des négociations au parlement.

Article 51 qui existe en copie conforme sur la constitution Française :
Les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence, par rapport à la loi de finances, soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une charge publique.

Mais -quasiment- toute proposition de modifier cette loi de finances entrainera immédiatement un changement (un plus ou un moins dans les recettes ou charges) dans cette loi de finances !!!

Avec un peu de bon sens, on se demanderait pourquoi alors débattre d'un projet de loi qui dans tous les cas, et quoi qu'on veuille y changer, il est inchangeable.

En plus, de simples manipulations laissent au gouvernement toute la liberté du Monde à pomper l'argent qu'il désire dans les caisses de l'état (l'exemple flagrant est celui des 14 milliards de la caisse de compensation qui n'étaient pas prévus dans la loi de finances, mais qui a pu être servi au gouvernement par un simple décret).

On voit un peu les mêmes choses avec le énième rapports de la cour des comptes qui a accusé plus d'un mais qui sont toujours en fonction.

Et puis, dernièrement que le gouvernement a perdu la majorité parlementaire, il arrive toujours à passer ses lois et les Parlementaires font de l'affichage (quand ils ne sont pas absents).

Au meilleur des cas, nos parlementaires se permettent le luxe de poser des questions au gouvernement.

Une démocratie sans un réel parlement, c'est comme jeûner en mangeant, ou courir en marchant : ce n'est pas POSSIBLE.

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