"Il y a un manque important de transparence tant dans la gestion des fonds nationaux que des subventions étatiques, qui sont souvent détournées des objectifs qui leur étaient assignés", affirme Un politologue.
Jusqu'en 2005, les fonds européens représentaient en moyenne chaque année 4% du produit intérieur brut (PIB). Depuis, les montants ont diminué et ces subventions s'élèvent actuellement à environ 1,5% du PIB environ par an.
En tout, le pays a donc engrangé plus de 240 milliards d'euros d'aides -essentiellement- européennes en une trentaine d'années - soit l'équivalent du PIB en 2010.
Mais selon plusieurs experts, l'affectation et la gestion de ces fonds ont répondu d'avantage à des motivations d'ordre clientéliste qu'à des critères d'efficacité économique.
L'argent européen "n'a pas été géré de façon rationnelle", notant qu'au lieu de "renforcer la compétitivité et la production" il avait été "destiné à la consommation et à la surconsommation".
Les dernières années ont d'ailleurs été rythmées par plusieurs scandales comme les affaires de détournements mises en évidences dans les derniers rapports des cours des comptes.
Certains organismes publics se sont même révélés être de véritables coquilles vides.
Pour un professeur d'économie, gaspillage et corruption s'expliquent en partie par une sorte de "tolérance" au sein de la société.
Toute la pyramide sociale, des bas revenus jusqu'aux plus hauts salaires en passant par les responsables politiques, "profite et tolère la corruption et l'évasion fiscale: pour les premiers c'est une manière d'arrondir leurs fins de mois, pour les seconds de s'enrichir", expliquait cet universitaire dans un récent article dans un Journal de la place.
Selon une étude de l'ONG Transparency International, la crise financière est en partie imputable à la corruption, avec près de 790 millions d'euros de pots-de-vin versés en 2009, en hausse de 50 millions par rapport à 2008. Les secteurs les plus touchés par la corruption dans le domaine public sont les hôpitaux, les services d'urbanisme et l'administration fiscale.
Le Premier ministre, au pouvoir depuis octobre, a souligné à plusieurs reprises "la nécessité de mettre fin au clientélisme" afin d'assainir les finances publiques, dont la dérive est à l'origine de la crise actuelle.
Dénonçant mardi la gestion des "fonds publics et même des subventions européennes" qui, "au lieu d'être utilisés pour le développement, ont fréquemment servi à acheter des maisons, des voitures, et à vivre dans le farniente", le chef du gouvernement a appelé les citoyens à contribuer à "tout changer dans ce pays, économie, Etat, habitudes, mentalités, comportements".
Commentaires :
Non, ce n'est pas Abass el Fassi qui vient de déclarer cela et Vous avez l'impression de lire Une dépêche AFP sur le Maroc.
En fait, c'est bien une dépêche de l'AFP -avec quelques modifications- mais concernant les causes de la Crise grecque., et On peut très bien y voir beaucoup de similitudes avec le cas de notre pays.
Certes, il y quand même des différences entre l'économie Marocaine et grecque -spéculations financières, produits dérivés...- mais les fondements restent les mêmes -clientélisme, corruption, et manque d'efficacité économique-.
Sauf que la Grèce fait déjà sa crise financière. Ce qui est quasi sûr dans le cas du Maroc, c'est que si il y a une crise -forte probabilité à mon avis-, ce n'est pas les Grands patrons épinglés par la cour des comptes qui vont payer, mais c'est bien le Pauvre et la classe moyenne.
Alors, Soit on va croiser nos bras et attendre gentiment que cette crise arrive, soit on réagit honnêtement et on renforce le travail de la cours des comptes par des Poursuites Exemplaires.
Et il n y a pas 36.000 choix !
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