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mercredi 24 mars 2010

Standard & Poor's revoit la note du Maroc à la hausse : Pourquoi Le Maroc devrait s'en Méfier.

Le Maroc est bien noté par les Agences de Notation Internationales. Il accède ainsi au Grade "Investment Grade". Voici Pourquoi le Maroc devrait s'en méfier.

L'agence de notation internationale Standard & Poor's revoit sa note à la hausse pour le Maroc : Le Maroc accède au Grade "Investment Grade"

Certes, Une autre agence de Notation, Fitch Ratings, avait aussi placé le Maroc au Niveau de l'"investment Grade" il y a 3 ans. Rien de nouveau alors. Mais c'est une occasion pour ouvrir le débat et Informer les Marocains des conséquences d'une telle Notation.

Avant, il faut comprendre ce que c'est une Agence de Notation Internationale. Les Agences de Notations sont des organismes Privés qui Notent les états (ou les entreprises et leurs produits). Elles doivent émettre un avis sur la Situation et l'avenir d'une économie et si celle-ci est capable de supporter un Prêt d'un pays ou d'une institution.

Les Agences de Notation ont deux grandes catégories de Notes : La Catégorie "Investissement" qui regroupe des Notes élevées et la Catégorie "Spéculatif" ou "Risqué" qui regroupe les Notes Faibles.

Quand Un pays a une note élevée comme le Cas du Maroc, les Prêteurs (Pays, Institutions Publics ou Privés) peuvent et se mettent à offrir des Prêts de façon plus "Facile" à ce pays : Prêter à un pays Bien Noté est Moins risqué que de Prêter à un pays qui a une mauvaise note.

En fait, ce qui est dérangeant, ce n'est pas la Bonne Note du Maroc, mais c'est sa conséquence : L'augmentation de la dette à cours et à long terme.

Voici ci-dessous les raisons pourquoi Le Maroc devrait se méfier d'une telle Notation.

Sur un Plan Historique : Les Agences de Notation se Trompent.

Ces mêmes agences de notation ont déjà noté des Pays à la catégorie Investissement, mais qu'est il arrivé à certains de ces pays ?

Un exemple Flagrant est celui de la Thaïlande en 1997 : Quelques jours seulement avant cette crise, Ces agences de Notation partageait l'optimisme du Marché concernant la Thaïlande et notaient ce Pays comme étant au "Investment Grade". Quelques Jours après le 2 juillet 1997, la Thaïlande rentrait dans une crise qui s'est étendue sur toutes l'Asie.

Durant la Période 2008, les grandes banques Américaines étaient très bien notées par les Agences de Notation, même leurs produits l'étaient, alors que quelques Mois après, la Crise financière internationale a été initié entre autres, par la faillite de ces banques.

Avoir une bonne notation de ces Agences n'est pas garant d'un futur meilleur : c'est un constat indéniable.

Sur un plan Financier : Le Maroc Favorisera-il le recours à la dette ?

Pour les prêteurs internationaux, qu'ils soient publiques ou privés, ont tous intérêt à donner des crédits à un Pays bien noté (comme le Maroc). Pour la simple raison que c'est leur business.

Non pas seulement Prêter de l'argent c'est rentable pour les prêteurs mais ils l'encouragent aussi. Ils leur arrivent de faire pression sur les gouvernements des pays en développement pour qu'ils se surendettent.

Ajoutons à cela qu'actuellement, l'état de la Finance internationale caractérisée par des Taux d'intérêt assez bas (suite à la crise), les Gouvernements autant que les Prêteurs y trouveront un certain intérêt.

Le gouvernement emprunte à bas couts et les prêteurs font une bonne affaire car ils n'ont pas ou Placer leur argent avec une sécurité en plus.

La question est : qu'arrivera-t-il dans un futur proche quand les taux d'intérêt augmenteront ? D'autant plus que ces taux d'intérêt seront certainement multipliés par 2 (Prédictions de la Banque Mondiale).

Prenons un Exemple :
Si le Taux d'intérêt de la dette contractée par le Maroc aujourd'hui passe de 1,5% à 3% dans un futur proche, les remboursements vont doubler.
Supposons qu'avant l'augmentation, le Maroc consacrait au service de sa dette 25% de ses revenus d'exportation, demain cela sera 50% ce qui signifie qu'il lui restera une somme insuffisante pour payer ses importations essentielles.

Cet exemple n'est pas anodin : l'Argentine qui est une économie plus puissante que celle du Maroc, a eu la même mauvaise expérience entre 1996 et 2000 et s'est retrouvé en cessation de Paiements.

Sur un plan gouvernementale : Le Gouvernement, faible devant les prêteurs, trop confiant dans son économie ?

Nous ne pouvons que Supposer de telles choses, car en réalité, le Gouvernement ne communique pas sur les taux ni les conditions des prêts accordés au Maroc.
Ce qui est sur, c'est que Notre Gouvernement n'a pas suffisamment de pouvoir de négociations avec les Prêteurs pour différentes raisons :

  1. Le Gouvernement s'est engagé à réaliser des investissements prévus avant la crise Internationale, il a maintenu sa promesse même durant la crise. Le seul Moyen qu'il aura pour financer ces investissement est l'endettement à l'étranger.
  2. Les ressources du Gouvernement ont baissées considérablement avant et pendant la crise : Suite à une baisse des taxes, à la fois sur les entreprises et sur le Revenu, qui s'est accentuée à cause de la crise financière, le Gouvernement se retrouve avec des caisses moins remplies qu'avant.
  3. Le Manque de Liquidités persistant sur le Marché bancaire suite à des sorties de devises considérables non compensées par des rentrées conséquentes augmente le besoin du Gouvernement en fonds.
  4. La Baisse des exportations du Maroc a entrainé aussi une baisse de la couverture des exportations par rapport aux services de sa dette contractée auparavant. Il devrait prendre des dettes pour pouvoir payer des dettes antérieurs.
  5. Connaissant aussi les Moyens utilisés par les prêteurs pour inciter les Gouvernements à emprunter, notre Gouvernement se retrouvera dans des négociations en position de faiblesse.

Il y a deux autres facteurs qui pourraient entrainer le sur-endettement et des problèmes à cause de la Bonne note du Maroc :
  1. "L'Aléa Morale" : Un terme connu par les professionnels de l'assurance : Quand on se sent préservé d'une chose, on a tendance à moins s'en protéger. La Bonne note du Maroc induit une certaine confiance du Gouvernement dans son économie, c'est qui la poussera à prendre moins de précautions dans sa gestion.
  2. "L'exubérance Irrationnelle" nommée ainsi par L'ancien président de la Federal Reserve Alan Gresspan. Les prêteurs se ruent sur un marché par Optimisme et le quittent précipitamment quand ils changent d'Humeur. Ce départ Rapide des fonds a des conséquences dramatiques sur le Pays emprunteur.
Par ailleurs, le Gouvernement, qui contracte un prêt, le fait de façon Non-Démocratique : Aucun Crédit contracté par l'actuel gouvernement n'est passé en débat au Parlement.

Notre Gouvernement prend des décisions qui le réconfortent (Il aura à travers les crédits suffisamment d'argent pour en faire ce qu'il veut) tout en sachant que ces décisions auront un impact sur les gouvernements à venir (qui devront gérer les conséquences de ces prêts).

Commentaires :

Ceci n'est pas un appel à l'arrêt des crédits contractés par le Maroc, mais plutôt un appel à la prudence et non à l'humeur Joviale comme c'est le cas dans cet article du Journal le Matin.

Cette prudence devrait, avant tout, se concrétiser par une revue à la baisse de certains investissements promis par le Gouvernement ou quasiment remettre à plus tard des investissements sans grands apports à l'économie Nationale.

18 commentaires:

  1. Somme nous en phase d'économie d'austérité ?

    Si oui , quel type de business développer pour survivre à la crise et se diriger vers une économie de prospérité ?

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  2. @ Bélier : Non, le Maroc n'en est pas encore là (et espérons que ça ne sera pas le cas).

    Ceci dit, pour avoir un développement plus équitable et soutenable, il faudrait revoir certaines décisions et choix entrepris par le Gouvernement.

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  3. Bonjour ,

    J'ai quelques commentaires à propos du billet.

    Le Maroc n'est pas l'Argentine ni la Thaïlande.

    La Thaïlande avait un marché de capitaux ouvert, et donc pas de maitrise du change.
    Le pays a été attractif pour les capitaux étrangers grâce au FMI, OMC et agences de rating, mais la crise s'est atténuée par une bulle financière, une forte inflation et la liberté de circulation des capitaux (la vente de Baht massive .. le gouvernement thaïlandais ne pouvait soutenir sa monnaie) .. Il y avait également des problèmes structurels du système bancaire.

    Ce n'est donc pas à cause d'un sur-endettement que la crise s'est accentuée.

    Pour l'Argentine, il y a plusieurs causes de la crise : la principale est l'adossement au dollar. Ce qui était avantageux pour une certaine période.
    C'est une crise de monnaie, car la banque centrale n'avait aucune maitrise sur le peso argentin.

    Je pense qu'il est important de noter cela. Ces pays ont connu de graves crises, qui ont duré, et elles ne sont pas dus à l'endettement... Cela peut donc induire tes lecteurs en erreur, car cela n'a absolument rien à voir avec le contexte marocain où il n'y pas de liberté de circulation de capitaux, où le dirham n'est pas adossé à une monnaie ou pool de monnaie.

    Sinon, deuxième remarque :
    Je ne comprends pas comment tu fais tes calculs de remboursement de dettes. Si les taux passent de 1.5 a 3 alors les remboursement doublent egalement ?????

    Pareil pour le service de la dette. Pourquoi le service de la dette doublerait il , si les taux augmentent ?

    Pour le reste, une bonne note signifie t il que le gouvernement marocain deviendra un fou des crédits? J'en doute personnellement.

    Le Maroc est un élève de la rigueur budgétaire. Mais bon, qui vivra verra :)

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  4. aie. Tu as fait fort avec le 25% qui passe à 50% :)

    Une fois notre ministre de santé avait dit que la diminution du prix des génériques ne change rien à la marge de bénéfice de nos pharmaciens vu qu'ils sont rémunérés par un pourcentage.

    ton erreur n'est pas à ce point, mais pas loin quand même :)

    Sinon, c'est bien pour le reste. L'exemple de l'Argentine est un peu scolaire et exagéré pour le Maroc.

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  5. Mes amis, l'exemple de l'argentine ou de la thaïlande servent à démontrer que les agences de notation se trompent. Il ne faut se réjouir quand on a une bonne note.

    Il est clair que le Maroc n'est ni l'argentine ni la Thaïlande : tous les deux avaient des circonstances et des économies différentes, mais elles avaient un point commun : le surendettement.

    Depuis le début de cette année, chaque semaine a son lot de nouveaux crédits octroyés au Maroc : et c'est cela qui me dérange.

    Pour le coût de la dette et les taux qui doublent, précisez ce qui vous dérange dans cet exemple.

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  6. @ BBM

    Ton billet pourrait être sous-titré : quand un simple blogueur critique les agences de notation internationales !

    Sérieusement, j'applaudis ta démarche : les rouages de l'économie financière mondialisée sont d'une redoutable perversité.

    Le débat sur le degré d'implication du Maroc dans ce système-là devrait en effet être éclairé afin que l'ensemble des citoyens prennent conscience de leurs intérêts. Encore une invitation à mieux choisir nos députés, ou à les encourager à apprendre à lire, au moins...
    Quant à fréquenter blog et blogueurs, nos politiciens ne devraient pas tarder à prendre la mesure de la puissance du cinquième pouvoir !

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  7. en phase avec ayoub, totalement en phase

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  8. Mouais ...
    Sans vouloir t'offenser, soit tu sous-estimes tes lecteurs, soit tu sur-estimes ta pédagogie/connaissance en la matière. Mais sans vouloir en tenir rigueur, je dirai ok, une meilleure note est aussi synonyme de plus d'accords de prêt, et donc plus d'endettement public (à supposer que le Maroc soit effectivement friand de prêts, chose que j'ignore et aux alentours de laquelle je n'irai pas m'aventurer). Mais bon, je ne me précipiterai pas aussi vite sur les dangers d'une hausse de la dette publique, si nouveaux prêts il y a. Je m'explique :
    L'Etat, en contractant un prêt, injecte de l'argent dans l'économie. Et pour peu que le prêt soit destiné à l'usage universel qu'on lui reconnaît : l'investissement (rentable s'entend), l'Etat créera de la valeur, alias de la croissance (et des recettes fiscales au passage).
    La dette publique y est directement liée : le niveau d'endettement reste stable tant qu'il évolue au rythme de la croissance. Donc du moment qu'il avance à une vitesse de croisière inférieure ou égale à celle de la croissance du PIB (indicateur de convenance néanmoins, mais ça c'est un autre topic), il n'y a pas de quoi se faire du mourron.
    Donc "L'augmentation de la dette à cours et à long terme. Voici les raisons pourquoi Le Maroc devrait se méfier d'une telle Notation."
    Pas vraiment vois-tu ... tout est relatif.

    Du point de vue historique, j'émets quelques réserves quant à la relation de cause à effet (que j'ai du mal à deviner, indépendamment des commentaires précédents), que tu a mis entre la notation et la crise éco en Thailande en 97 (ou alors tu synthétises mal ... ),

    Quand à l'exemple des USA, je m'excuse mais la crise financière actuelle arrive dans ton billet comme un cheveux sur la soupe. Il n'y a aucune interconnexion entre la notation US et la crise. Elle découle des prêts hypothécaires US risqués, de la bulle immobilière (la chanson des subprimes, on la connaît, je ne pense pas apprendre quoi que ce soit à qui ce soit), et ça n'a rien à voir avec la note de S&P pour le Maroc ...

    En somme, c'est toujours mieux de creuser avant :-)

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  9. Bonjour tout le Monde,

    Tout d'abord une précision : je suis d'accord avec toi dans le fait qu'au Maroc il n'y a aucun débat sur la gestion de la dette. Mais cela est un problème structurel du Maroc : aucune responsabilité des hommes en charge de la politique gouvernementale; que ce soit la gestion des deniers publics, la politique fiscale, les lois etc ..

    Maintenant revenons à ton billet. Il n'y a aucune raison, comme je l 'ai dit plus haut que le Maroc deviendra un fou des crédits. Et puis quand bien même le Maroc soit plus friand de Dollars et euros, cet argent ne risque pas d'être jeté par la fenêtre. Il peut être utilisé de manière sous optimale, mais comme l'a dit Donna il y aura création de richesses.

    Je pense que cet investment grade est juste une confirmation de la façon avec laquelle le Maroc se vend : un pays stable politiquement, et qui cherche une croissance économique stable. Pour certains, c'est une arnaque, mais ce n'est pas le débat.

    Mon troisième point est relatif à l'argentine et la Thailande : je ne pense pas que ce soit dans les deux cas une crise de la dette publique. L'Argentine avait une politique monétaire adossée au dollar (currency board). La crise mexicaine puis la crise monétaire du Brésil (monétaire également car le Real brésilien a perdu 50% de sa valeur face au dollar + fuit des dollars car le Real est convertible) a aggravé la crise d'argentine, qui avait une monnaie forte et faisait que ces exportations étaient trop chères pour ses partenaires.

    Pour la Thaïlande, il me semble que ce sont deux principales causes : les deux structurelles, le secteur bancaire était fragile et une liberté de circulation de capitaux.

    Il y eut éclatement d'une bulle financière plus fuite des capitaux (en bourse puis dette "Court Terme"). Le gouvernement n'a pas réussir à maintenir la valeur de la monnaie.

    Ce n'est donc pas la dette publique long terme qui a précipité la crise.

    Malheureusement dans les pays émergents et en développement, elles sont à la marge des cibles des investisseurs, ce qui veut dire que si j'étais un fonds : je mettrais mes principaux capitaux dans des économies sûres : USA, Europe.. puis de la spéculation dans des économies en développement en gardant une porte de secours : investissement en dettes court terme, des pays où la monnaie locale est convertible donc pas de politique de contrôle de changes.

    Je me répète peut être mais ce ne sont donc pas des crises de sur endettement, d'autant plus que les similitudes structurelles entre l'Argentine et la Thaïlande n'existent pas au Maroc.

    En ce qui concerne ton calcul, tu dis :

    Prenons un Exemple :
    Si le Taux d'intérêt de la dette contractée par le Maroc aujourd'hui passe de 1,5% à 3% dans un futur proche, les remboursements vont doubler.
    Supposons qu'avant l'augmentation, le Maroc consacrait au service de sa dette 25% de ses revenus d'exportation, demain cela sera 50% ce qui signifie qu'il lui restera une somme insuffisante pour payer ses importations essentielles.


    Si le Maroc contracte une dette de 1 Milliard de dollars à 1,5% sur 20 ans et si au bout de 5ans , le taux passe à 3% , alors les remboursements doublent également ?????
    Pareil pour la gestion de la dette?
    Certes le service de la dette augmente mais pourquoi doublerait il ?

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  10. @ Donna :

    Sans vouloir t'offenser, soit tu es Simpliste soit tu limites ta vision au Bout de Ton doigt :) Tout ce que tu viens de décrire n'existe pas dans mon article.

    1. tu m'expliques que "La dette publique y est directement liée : le niveau d'endettement reste stable tant qu'il évolue au rythme de la croissance."

    J'aurai aimé que tu dises cela au Pays qui se sont mis en défaut de paiement alors qu'ils avaient suffisamment de fonds étrangers et d'investissements (et qui avaient de très bons économistes qui géraient leurs finances) à l'époque. Leurs réserves leur permettaient seulement de Rembourser la dette mais aux dépens de leur population et de l'état de leur économie Nationale.

    Dette - Injecter dans l'économie - Création de Richesse - remboursement : est une vision simpliste et Idéaliste à l'extrême !

    Elle suppose qu'une qu'il y a "efficience Economique Totale" (Un usage Parfait des ressources sans dilapidation, pour ton info) alors que la Réalité est toute autre.

    C'est normal que tu penses que l'économie est un Jeu à Somme Nulle : c'est ça l'école Francophone idéaliste et assez peu pragmatique.

    La réalité est toute autre. D'ailleurs, je t'invite à regarder les derniers écrits des Nobels de l'économie genre Paul Krugman avec son livre : "Pourquoi les Crises Reviendront Toujours." Ou Bien Stiglitz : "La Grande désillusion" Pour sortir du conformisme Francophone.

    2. Tu dis : "la relation de cause à effet que tu a mis entre la notation et la crise éco en Thailande en 97. "

    Tu dis encore une chose qui n'existe pas sur mon article.

    Il n y a pas de relation cause à effets entre la Notation et la crise thailandaise.

    Cet exemple a été donné pour démontrer qu'une Bonne NOTE n'est Pas Garante d'Un Futur Meilleur et que les agences de Notation se Trompent et le Maroc ne devrait pas en être Trop heureux.

    D'ailleurs, il suffisait de lire une ligne plus bas ou mon commentaire à la fin pour mieux comprendre.

    Ce que je dis en plus simple : C'est Attention, n'ayez pas Trop confiance en votre économie (une surconfiance favorisée par la Bonne note) au risque de tomber dans le sur endettement.

    3. Voici ce que tu dis : "Il n'y a aucune interconnexion entre la notation US et la crise."

    Et là, je souris.

    Je dis : "la Crise financière internationale a été initié entre autres, par la faillite de ces banques." (qui ONT ÉTÉ Bien notées quelques MOIS AVANT LA CRISE)

    Tu cites des choses qui n'existent pas dans cet article, ou bien que tu as mal compris.

    Qu'est ce qui a permis à Madoff à vendre ses actifs toxiques partout dans le Monde et même aux plus grandes banques ? n'est-ce pas sa très bonnne Notation.

    Qu'est ce qui a fait que AIG l'assureur, adossait les actifs de Lehman Brothers sans se soucier du risque et de la toxicité de leurs actifs ? n'est ce pas la Bonne note de Lehman Brothers et de ses produits avant la crise ?

    Et pour ta formation voici une très bonne vidéo de <a href="http://www.dailymotion.com/video/xbrxqg_fitoussi-accuse-les-agences-de-nota_news>JP Fitoussi, L'un des Plus grands économistes Français </a>(co-auteur avec Stiglitz de la critique sur le fameux PIB que tu cites ci-haut) : et Qui accuse les AGENCES DE NOTATION d'avoir Favorisé LA CRISE.

    Il faudrait sortir des sentiers battus et remettre en question les fondements de cette économie pour saisir la critique que je met dans cet article.

    Le conformisme Sauvage (à la Asch) : je retrouve cela chaque jour dans mes journaux nationaux.

    Ce qui est bien avec un article, c'est que l'on ne peut pas tout écrire dessus.

    Mais les commentateurs peuvent y ajouter quelque chose de valeureux s'ils veulent. Critiquer des choses qui n'existent pas dans un article, là, il faut être fort pour le faire.

    Tu peux Mieux faire Donna :)

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  11. @ Ayoub :

    Je ne pense pas aussi que le Maroc va devenir Fou des crédits, mais il en prendra un peu trop pour ces trois raisons :

    1) Il n'a pas un grand pouvoir de négociations des prêts dont certains vont être "Imposés intelligemment par les bailleurs".
    2) Il aura une surconfiance dans son économie favorisée entre autres par la Bonne note. (L'aléa Morale)
    3) les Taux d'aujourd'hui sont trop intéressants et alléchants pour le gouvernement : On est dans un contexte totalement diffèrent de ce qu'a vécu le Maroc auparavant (Jamais les taux internationaux n'étaient aussi bas)

    Je ne partage pas ta confiance dans cet "USAGE sous-Optimale" de toutes ressources confondues au Maroc.

    Comme je disais à Donna, L'"Economic Efficiency" n'existe que dans les bouquins et aucun pays n'a cette efficience : et il y a bien dilapidation.

    Cette dilapidation peut s'avérer dangereuse dans une économie tributaire des aléas de la Pluie ou le besoin en logistique et éducation est énorme : cette dilapidation, c'est de la croissance en Moins avec un endettement en plus.

    Par ailleurs, Je reprécise que l'exemple de la Crise Thailandaise a été donné seulement et UNIQUEMENT Pour Démontrer que les Agences de Notation se Trompent.

    Et Oui, la CRISE Thailandaise Et Argentine se rejoignent (non pas dans les causes mais dans les Biais de transmission de cette crise) dans le sur-endettement.

    Arf, je terminerai ma réponse tout à l'heure Ayoub : le boulot m'appelle.

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  12. Bon courage pour le boulot Monsieur le directeur :D

    Sinon, pour les agences de notation, et bien c'est clair qu'elles se plantent :D personne ne renie cela.

    Pour la contraction de crédit, mon premier commentaire est clair : on verra ce qui se passera. Est ce que le Maroc contractera ou pas de gros crédits?

    Enfin, je sais que je titille trop, mais le Maroc n'a pas une politique de convertibilité du dirahm et de libre circulation de capitaux, et il est protégé donc des crises de confiance style argentine et Thailande car si les capitaux peuvent quitter le territoire trop vite.

    Je maintiens donc que c'est la fragilité structurelle ET la libre circulation de capitaux ou monnaies qui a aggravé les crises asiatiques et argentine et non le surendettement!

    D'ailleurs, le Maroc est relativement peu endetté et il maintient une rigueur budgétaire style européen.

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  13. Vous oublies que le Maroc a choisi ces dernières années d'aller plus vers l'endettement interne qu'externe et c'est en partie à cause de cela qu'il y'a un asséchement des liquidités

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  14. +1 Bourse Maroc

    La dette intérieure marocaine est plus importante

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  15. @ big brother
    D'abord, je te prie stp de me tutoyer au lieu de parler de moi comme absente à la 3ème personne.
    "Elle" suppose qu'il y a "efficience Economique Totale" (Un usage Parfait des ressources sans dilapidation, pour ton info) alors que la Réalité est toute autre... vision simpliste et Idéaliste à l'extrême !"
    => Par souci de crédibilité : ne change pas de cap juste pour le plaisir de contrer un commentaire qui ne t'a pas jeté de fleurs : tu illustres ton billet d'exemples de l'occident, à priori tu sous entends nécessairement qu'il y a une logique économique et un calcul qui se tient et qui s'applique réellement, mais tu te paies ma tête quand moi j'adopte cette même logique de pensée, à comprendre qu'une dépense compense une recette.

    Il y a peut être (sans doute!) dilapidation quelquepart, je te l'accorde. Mais ne soit pas extrêmiste. Le jardin de la pensée néoclassique n'est pas fait que de mauvaise herbe. La croissance marocaine avance au ralenti cette année mais il y a croissance quand même, qu'elle soit fruit de l'investissement issu d'un éventuel prêt ou pas. Ceci veut dire quelque part que la dette en hausse n'est pas si alarmante ... cqfd dans mon commentaire précédent, pas besoin de me répéter.

    Par contre, si l'exception économique marocaine du style "on est jamais sûrs de qui fait quoi et d'où vont les flux au Maroc" est ton modèle de référence, ton blog à consonance éducative économique MAROCAINE n'a même pas lieu d'être, car tout ce à quoi tu peux aboutir dans tes raisonnements ne peut s'y appliquer.

    Conclusion : quoique t'en dise, pour s'approcher de la réalité des choses, les simulations, les calculs et décomplexifications économiques sont bien nécessaires. Et c'est ce que j'ai fait dans mon commentaire précédent.

    "C'est normal que tu penses que l'économie est un Jeu à Somme Nulle : c'est ça l'école Francophone idéaliste et assez peu pragmatique.
    Il faudrait sortir des sentiers battus et remettre en question les fondements de cette économie pour saisir la critique que je met dans cet article.
    Tu peux Mieux faire Donna :-)"
    => Aies au moins la finesse de porter un jugement sur mes idées, non sur ma personne. Celle que tu prends pour une éponge à absorber les pavés scolaires francophones tout carrés tout cartésiens te dit qu'un chapitre de cours copié collé dans ton billet aurait été vachement plus "éducatif" pour tes lecteurs que ton opinion de polémiste économique amateur.
    Tu l'a compris, je n'aime pas ton petit quelque chose condescendant dans ta réaction. Tu la joues un peu trop "big brother".

    Quant à la relation de cause à effet en Thailande en 97, tes écrits sous entendent qu'il y en a. Le sens voulu était différent. Entendu je note.
    La bonne notation ne protège pas des dérapages futurs. Toujours est-il que je ne vois pas l'intérêt d'aller dans cette voie un peu sinueuse pour prouver qu'il n'y a pas de quoi se réjouir ...

    Quant aux bourdes de Madoff et Lehman brothers, j'attribuais jusqu'alors la faute à la nature complexe, opaque et imprévisible des fonds speculatifs. Si tu veux défendre la notation en tant que principal coupable, très bien, apportes-moi plus solide qu'une phrase affirmative. Fitoussi a dit que "..." oui mais moi (parce que, vois-tu, il m'arrive de raisonner indépendamment des pavés scolaires et au regard de la réalité) je me demande comment on peut prendre les requins de la finance pour des demeurés pour leur soumettre de telles données officielles de notation en faveur de titres pourris ... il manque un maillon là ... où alors je considère les gros poissons de ce monde comme plus fûtés qu'ils ne le sont vraiment !

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  16. @ Ayoub :

    Alors concernant la Crise de l'Argentine :
    Toute crise est normalement Multi-factoriel :
    (Il est vrai que l'on va diverger du Cas du Maroc, mais c'est un cas important)

    - Hyper Inflation en 1989 (3000% d'inflation)

    - Le Gouvernement argentin adopte un taux de change fixe avec le dollar : une stratégie risquée mais bénéfique au tout début.

    - Boom de l'économie en 90 : regain de confiance poussait les banques et autres prêteurs à prêter, même pour financer la consommation (un peu le cas du Maroc actuellement) : Carlos Meneem avait augmenté les dettes de l'état, mais pas au Point de se sur-endetter.
    Les évènements qui vont suivre vont rendre cette dette qui était apparemment acceptable en un Grand Déficit.

    - Au même moment l'argentine Privatisait : comptablement (et non aux normes du FMI) : le Pays vendait ses actifs et cumulait des dettes.

    Pourquoi je n'applique pas les normes du FMI car tout simplement : le FMI ne regardait que le déficit et l'adoption de ses politiques en Argentine conformes au processus de Washington (D'ailleurs, le FMI a été beaucoup critiqué de sa gestion de la Crise Argentine est en partie due à ce constat)
    C'est un peu le cas Du Maroc actuellement : d'ailleurs, il vient d'avoir un bon rapport de la Part du FMI en février dernier.

    - Crise asiatique qui devient crise mondiale en 98 : les taux d'intérêt pour les marchés émergents montent en flèche : c'est pour cela que le Service de la dette est passé de 13 milliards en 96 vers 27 milliards en 2000 (l'exemple que j'avais donné)

    - Problèmes accentués par un dollar fort et donc Peso surévalué. Le Brésil dévalue sa monnaie (qui est le principal client de l'Argentine)

    - Importations montent en flèche avec baisse drastique des exportations. (Le Maroc connait la même chose depuis des années avec un trend moins accentué).

    - Le FMI intervient et demande entre autres que l'état privatise sa caisse de retraite (et baisse des recettes plus rapide que la baisse des dépenses)

    - Privatisation aussi des services publics (Eau, Electricité)

    Il y a bien plusieurs facteurs qui ont entrainé la crise De l'Argentine, dont une partie est nourrie par un endettement qui a pris de l'ampleur à cause d'autres facteurs.

    Et on voit bien qu'il y a bien certaines similitudes entre le cas de l'Argentine et du Maroc. Mais CECI n'est pas suffisant pour dire que c'est deux Economies et deux situations semblables.

    Dans toutes les crises, l'histoire se répète de façon différente, mais on retrouve toujours un accès exagéré à la dette qui peut paraitre anodin au Début et prend de l'ampleur par la suite.

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  17. @bigbrother

    Je ne lâche pas le morceau :)

    Le FMI des années 90 n'est pas celui de la fin de cette décennie. Les recommandations ne sont pas les mêmes. La banque mondiale aussi. Je pense qu'il y a un changement de politiques

    Pour les privatisations au Maroc, est ce qu'il y en a eu une majeure et récente (5 dernières années)?

    Sinon, pour les agences de notation : je le dis clairement ; elles se plantent; se sont plantées et se planteront. Donc pas de quoi être heureux.

    Toutefois, dans ton billet tu cites l'Argentine et la Thailande.
    Personnellement, l'image que j'en garde est celles des infos (sur 2M d'ailleurs) de gens qui se ruent sur les guichets retirés leur argent et le convertir en dollar (la page wikipedia sur la crise d'argentine en parle en détail :) )
    C'était des crises très graves et qui se sont accentuées, je le répète encore, par un jemenfoutisme des Etats Unis et des fonds investissants dans ces pays qui se sont retirés au plus vite.

    Le Maroc n'est pas comparable à ces pays. Je pense que tu aurais pu développer ton billet sans les citer.

    Car si une crise est multifactorielle, celle en Amériques Centrale Latine (Mexique, Brésil Argentine) et asiatique fut grandement monétaire.
    Le dirham n'est pas convertible et ne peut donc être cible d'une quelconque spéculation.

    Les devises au Maroc sont d'origines:
    - Dette
    - MRE
    - IDE
    - et exportations de services et produits.

    La dette peut être un problème, mais ce qui me gène est l'utilisation comme exemples de pays comme l'Argentine ou la Thaïlande (ou le brésil)
    La dévaluation de leurs monnaies a virtuellement doublé leurs dettes.

    Car le but de ton billet c'est de prévenir contre cette note.

    Supposons que la note du Maroc soit abaissée brusquement pour une raison X (attaque terroriste, sécheresse .. .) ? Que se passera t il ?
    Il n'y a pas d'investisseurs à court terme au Maroc (ou peu). Le dirham ne peut être cible d'attaques spéculatives (économie trop petite + non convertibilité) ... Il ne risque pas d'y avoir de retrait massifs de devises?

    Donc que se passera t il? Est ce qu'en quelques semaines , comme ce fut le cas en Asie, toute l'économie marocaine serait ébranlée ?

    PS : Toujours sur le passage du taux d'1,5 a 3%. Je ne comprends pas comment tu fais ce calcul.
    Tu devrais l'expliquer.

    Pour le service de la dette qui double, cela est possible si la monnaie est dévaluée massivement (cas du Brésil par exemple) Elle double dans la monnaie souveraine et non sur la monnaie contractée.. et elle ne doublerait pas A CAUSE du taux d'intérêt (ce qui est sous entendu dans ton billet).

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